La Journée d’affranchissement des dépenses alimentaires est le 8 février 2022

Ottawa, le 8 février 2022 – Selon le calcul de la Fédération canadienne de l’agriculture (FCA), d’ici le mardi 8 février 2022, un ménage canadien à revenu moyen aura gagné assez d’argent pour payer sa facture d’épicerie de l’année entière.

Chaque année, la FCA examine la proportion de leur revenu que les Canadiens consacrent à l’alimentation afin d’étudier les variations dans les dépenses d’une année à l’autre et afin d’aider à améliorer la compréhension qu’ont les consommateurs du système alimentaire canadien, de la ferme à l’assiette.

En 2021, les Canadiens ont consacré 10,7 % de leur revenu disponible à la nourriture, ce qui est légèrement inférieur aux 11 % du revenu disponible qu’ils y ont dépensés en 2020. Pour cette raison, cette année, la Journée d’affranchissement des dépenses alimentaires survient un jour plus tôt, soit le 8 février 2022.

Le fait que la Journée d’affranchissement des dépenses alimentaires tombe plus tôt que l’année précédente en surprendra beaucoup, surtout à la lumière de la hausse des prix des aliments et de l’inflation générale. Bien que le système alimentaire canadien continue d’offrir un accès à des aliments abordables lorsque comparé au reste du monde, la pandémie a touché les ménages canadiens de manière radicalement différente selon leur profession, leur lieu de résidence et une grande variété d’autres facteurs.

Pour certains, le revenu disponible a augmenté tout au long de la pandémie, en particulier pour ceux dont les moyens de subsistance n’ont pas été perturbés et qui n’ont pas eu d’occasions de dépenser. D’autres ont vu leur revenu disponible chuter considérablement en raison des fermetures de leurs industries.

Ces différentes réalités sont apparentes lorsqu’on examine les différents quintiles de revenu par ménage canadien au Canada et le pourcentage du revenu disponible qu’ils ont consacré à l’alimentation au cours de l’année. Le graphique ci-dessous renferme ces données.

Comme on peut le voir dans le graphique ci-dessus, il y a une grande différence entre le revenu disponible des ménages du quintile de revenu le plus bas (21,3 %) et celui du quintile de revenu le plus élevé (5,1 %) qui ont acheté de la nourriture et des boissons tout au long de l’année. Il convient également de noter que les coûts des aliments et des boissons sont relativement rigides. Les ménages du quintile de revenu le plus élevé n’ont dépensé que 30 % de plus en nourriture et en boissons que le quintile de revenu le plus bas, malgré un revenu disponible supérieur de près de 600 %.

Cela ne fait que renforcer les réalités divergentes qu’ont vécues les gens au cours de la pandémie, de nombreuses personnes ayant été durement touchées par la pandémie et ayant eu de la difficulté à faire face à la hausse des prix des aliments.

La FCA aimerait souligner que, bien que les Canadiens aient vu les prix des aliments augmenter régulièrement tout au long de 2021 dans les rayons des épiceries, les agriculteurs ne touchent qu’un petit pourcentage du prix que les consommateurs paient pour les aliments, et la hausse des prix de détail ne correspond normalement pas à ce qui est versé à la ferme. En tant que service véritablement essentiel, les agriculteurs ont fait preuve de résilience en ces temps difficiles et ont résisté au pire de la pandémie tout en continuant à fournir des aliments sûrs, abordables et nutritifs au Canada et au monde entier.

« Cette année, nous avons reconnu les réalités difficiles auxquelles sont confrontés de nombreux ménages au Canada et, bien que nous voulions continuer à célébrer la capacité du Canada à fournir des aliments abordables à de nombreux Canadiens, nous voulions fournir plus de contexte afin de montrer les effets que les prix de la nourriture ont sur différents segments de la population », a déclaré Mary Robinson, présidente de la FCA.

« Bien qu’il soit toujours formidable de voir le chiffre global s’améliorer, il est également important de voir les différentes réalités que vivent les ménages au Canada, et de réfléchir à ce que l’effet de l’inflation sur les aliments signifie pour la sécurité alimentaire au Canada. »