Faits en bref
- Les agriculteurs et les éleveurs canadiens sont fortement désavantagés par rapport à la concurrence, étant donné le degré de soutien financier dont bénéficient actuellement leurs homologues aux États-Unis et dans l’Union européenne (UE).
- Si l’on tient compte de toutes les subventions, dans l’UE, le total des soutiens du secteur public au revenu agricole a atteint 38 % du revenu agricole en moyenne.
- Aux États-Unis, en 2020, l’aide fournie par le secteur public représentait près de 40 % du revenu agricole.
- Le profil de risque de nombreux secteurs de l’agriculture s’est considérablement accru au cours des cinq dernières années en raison du changement climatique, des guerres commerciales et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement.
- Agri-stabilité, le principal programme canadien de gestion des risques pour les producteurs confrontés à de graves pertes de revenus, est considéré comme trop compliqué et comme offrant un niveau de soutien inadéquat aux producteurs dans le besoin.
Les agriculteurs ont besoin de programmes souples pour les aider à gérer les risques qui échappent à leur contrôle
Les agriculteurs ont besoin de programmes souples pour les aider à gérer les risques qui échappent à leur contrôle.
Alors que l’agriculture est l’un des principaux piliers de l’économie canadienne, c’est aussi une activité à haut risque. Les agriculteurs doivent régulièrement prendre des décisions en tenant compte des prix volatils, des conditions météorologiques imprévisibles et d’un marché mondial influencé par les risques géopolitiques et les soutiens gouvernementaux accordés aux producteurs concurrents dans d’autres pays. Un grand nombre de ces risques représentent des défis face auxquels l’agriculteur est impuissant.
Pour atteindre son plein potentiel, le secteur canadien de l’agriculture a besoin d’une base économique stable en mesure de résister aux pressions d’un environnement commercial national et mondial en mutation. Pour gérer les risques qui ne peuvent l’être au moyen de pratiques agricoles, les producteurs canadiens participent à des programmes de gestion des risques de l’entreprise (GRE) qui les aident à s’adapter à l’évolution des marchés, à faciliter les investissements en réponse aux opportunités futures et à acquérir des innovations technologiques. Plusieurs programmes gouvernementaux les aident à répondre à ces besoins :
Développements récents
Depuis l’année de programme 2023, le taux de compensation fourni par Agri-stabilité est passé de 70 % à 80 %. Par conséquent, les producteurs peuvent recevoir un paiement si leur marge de production de l’année en cours est inférieure de plus de 30 % à leur marge de référence historique.
En 2025, le gouvernement fédéral s’est engagé à doubler de façon permanente la protection des revenus des agriculteurs dans le cadre du programme Agri-stabilité, en la faisant passer de 3 à 6 millions de dollars par exploitation en cas de baisse importante des revenus en raison de l’impact des droits de douane, des phénomènes météorologiques extrêmes et d’autres facteurs externes.
Vers des solutions
- En 2020, la FCA a lancé la plus grande campagne nationale de son histoire, Alimenter la réflexion, dont l’un des messages clés est l’amélioration du programme Agri-stabilité. Cette campagne a débouché sur la proposition fédérale d’augmenter le taux de compensation d’Agri-stabilité mentionnée plus haut.
- La FCA a appuyé le changement apporté au programme Agri-stabilité et a demandé au gouvernement fédéral d’offrir le taux de compensation accru aux provinces qui sont prêtes à verser leur part de 40 %.
- La FCA s’est fortement impliquée dans le processus de révision de la gestion des risques de l’entreprise, qui se poursuit depuis de nombreuses années.
- Alors que le prochain cadre FPT quinquennal pour l’agriculture est en cours d’élaboration, la FCA insiste vigoureusement pour que les programmes de GRE soient améliorés pour tenir compte de l’augmentation des coûts et des risques dans le secteur canadien de l’agriculture.
Nous vous invitons à consulter notre manuel de politiques pour en savoir davantage.