La FCA est heureuse de la compensation offerte au secteur laitier, mais souligne que d’autres secteurs ont besoin d’aide au même degré

Le 19 août, OTTAWA – La Fédération canadienne de l’agriculture (FCA) se réjouit de l’annonce du gouvernement fédéral d’accorder une compensation de 1,75 milliard de dollars aux producteurs laitiers pour la perte de leur part du marché suite à la conclusion de l’Accord économique et commercial global (AECG) avec l’UE et de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP). Les Producteurs laitiers du Canada estiment que l’accès au marché accordé en vertu de ces ententes représente une perte annuelle équivalant à 8,4 % de la production laitière du Canada. La FCA félicite le gouvernement pour avoir reconnu que les accords commerciaux ont des conséquences négatives pour certains agriculteurs canadiens et pour avoir donné suite à son engagement d’atténuer les dommages causés aux secteurs soumis à la gestion de l’offre.

Cependant, d’autres secteurs de l’agriculture canadienne, comme ceux du porc, du bœuf et du canola, ont également été touchés négativement par de récentes mesures commerciales agressives. À titre d’exemple, les exportations de graines de canola ont atteint 2,7 milliards de dollars en 2018, la Chine représentant 40 % de ces ventes. En 2018, les exportations de porc s’élevaient à 4 milliards de dollars, la Chine en ayant acheté pour 514 millions de dollars, ce qui en faisait le troisième marché d’exportation en importance cette année-là.

Or, ces marchés sont maintenant effectivement fermés aux agriculteurs canadiens.

Les secteurs touchés ont besoin du même type de soutien gouvernemental que les secteurs soumis à la gestion de l’offre, que ce soit sous la forme d’une indemnisation ou par l’amélioration des programmes de gestion des risques d’entreprise.

À l’heure actuelle, les producteurs de canola et de porc font face à beaucoup d’incertitude commerciale alors qu’ils cherchent à étendre leur entreprise et produisent des denrées qu’ils risquent de ne pas pouvoir vendre en raison des mesures commerciales prises par la Chine à l’encontre des produits agricoles canadiens. Cette perturbation n’a pas été créée par les agriculteurs et résulte plutôt d’actions géopolitiques où le secteur agricole canadien est devenu un dommage collatéral.

« Les agriculteurs font face actuellement à énormément de stress et d’anxiété, car leurs moyens de subsistance sont menacés par des facteurs qui sont complètement hors de leur contrôle et apparemment sans fin. En l’absence d’un soutien accordé rapidement, il y aura des conséquences à long terme pour l’agriculture canadienne », a déclaré Mary Robinson, présidente de la FCA.

Sans marchés pour vendre leurs produits, les agriculteurs canadiens courent le risque de perdre leur entreprise. Bien que l’agriculture canadienne ait été identifiée comme l’un des secteurs offrant le plus grand potentiel de croissance dans le rapport Barton, le Canada risque de perdre cette occasion s’il n’est pas en mesure d’aider les agriculteurs à traverser la tempête actuelle causée par ces perturbations commerciales.

« Dans le contexte mondial actuel, il est crucial de se préparer au type de différends commerciaux que nous voyons aujourd’hui. Il est essentiel pour les agriculteurs canadiens que le gouvernement prenne les devants en fournissant des outils et des compensations fiables pour nous sortir de ces situations désastreuses », a ajouté Mary Robinson, présidente de la FCA.

Lorsque des industries comme les secteurs de l’acier et de l’automobile canadiens ont été touchés par des tarifs, la réaction du gouvernement a été rapide et décisive pour leur fournir un soutien.

Bien que la compensation du secteur laitier soit un excellent pas en avant, la FCA espère que le gouvernement fédéral reconnaîtra les effets dévastateurs que les mesures commerciales ont sur d’autres secteurs et interviendra pour leur accorder un soutien équivalent.