Traitement fiscal du transfert de la propriété d’entreprises agricoles

Nécessité d’égaliser les règles du jeu pour une nouvelle génération de propriétaires de fermes familiales


Faits en bref:


Aperçu des enjeux

Alors que l’âge moyen de l’agriculteur canadien continue d’augmenter, il est crucial d’assurer une planification efficace de la succession, particulièrement dans un secteur où des actifs valant des dizaines de milliards de dollars seront transférés à la prochaine génération, rien que durant la présente décennie. Il est indéniable que la COVID-19 a eu un profond effet sur les perspectives économiques du Canada et du monde entier, et bien que l’agriculture canadienne ne soit certainement pas à l’abri des effets de la crise, le secteur est dans une position unique pour contribuer à la relance économique du Canada.

Dans de nombreux cas, les agriculteurs prévoient transférer leur entreprise agricole à leurs enfants qui ont grandi à la ferme et qui sont prêts à la reprendre. Cependant, les lois fiscales au Canada ont créé un environnement où il peut être plus coûteux de transférer les actifs agricoles à un membre de la famille qu’à un tiers.

Tandis que les nouveaux venus dans l’industrie se heurtent à une variété d’obstacles, y compris à des besoins massifs de capital, les lois fiscales ne devraient pas dissuader les nouveaux venus qui souhaitent se lancer dans le secteur, ni les personnes qui souhaitent reprendre des entreprises agricoles familiales multigénérationnelles.

L’assouplissement des règles est dans l’intérêt de tous les Canadiens, car des études montrent que l’agriculture familiale favorise une croissance durable, l’intendance environnementale et une augmentation des dépenses engagées dans les collectivités locales, sans oublier les contributions au tissu social du Canada rural.

À la recherche de solutions:

La FCA a exprimé son appui pour le projet de loi C-208 émanant d’un député. Ce projet de loi ferait en sorte que les frères et les sœurs ne soient pas considérés comme n’ayant aucun lien de dépendance et que, dans certaines conditions, le transfert d’actions par un contribuable à son enfant ou à un petit-enfant qui a au moins 18 ans soit exclu des règles anti‑échappatoires énoncées à l’article 84.1.

Depuis de nombreuses années, la FCA explique au gouvernement que cette situation causera une crise dans le secteur agricole. Dans un secteur où la vaste majorité des entreprises continuent à appartenir à des familles, il est crucial de protéger la santé financière de ces fermes d’une génération à l’autre.

Depuis quelques années, dans le mémoire qu’elle soumet en réponse aux consultations prébudgétaires fédérales, la FCA inclut l’adoption d’une politique fiscale qui encourage les générations futures à continuer à être les propriétaires des fermes familiales comme l’un des trois piliers clés de la santé de l’agriculture canadienne.


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